27 août

phnom-penh-palais-royal-1 Dans le bus qui nous amène à Phnom Penh, Aurélien et moi ne savons pas vraiment à quoi nous attendre. La capitale du Cambodge a en effet été l’une des villes les plus touchées par la terreur des khmers rouges. En 1975, il y a à peine 35 ans, ils obligeaient tous ses habitants à quitter la ville précipitamment, pillant tout sur leur passage, détruisant la plupart des édifices religieux : une vraie ville fantôme à la fin des années 1970, meurtrie, que nous pressentons en pleine convalescence.

C’est une ville pleine de vie que nous découvrons : les larges avenues résonnent de la multitude de voitures, motos et tuk-tuks qui y circulent. Sur les trottoirs, des ouvriers s’affairent à réparer des motos, souder diverses pièces de métal. Le long des trottoirs, de nombreux marchands ambulants.

Divers marchés animent également la ville. Nous décidons de nous aventurer dans deux d’entre eux : le marché russe, dit le plus typique, et le marché central, le plus important. Les marchands y vendent de tout : tissus et vêtements bariolés, souvenirs, livres, bijoux, fruits multicolores, grillons et mygales frits, poissons séchés, énormes crevettes s’agitant dans des grands seaux en inox… Une animation joyeuse et contagieuse où nous apprécions de déambuler.

Malgré les massacres des khmers rouges, nous visitons aussi deux pagodes, Wat Phnom et Wat Ounalom. Dans cette dernière, où nous croisons quelques bonzes, nous avons même la chance de nous faire bénir devant Bouddha. Espérons que ceci nous porte chance jusqu’à la fin du voyage.

Afin de comprendre un peu mieux les religions bouddhique, majoritaire au Cambodge, et hindoue, disparue au XIVe siècle mais partie intégrante de l’art khmer traditionnel, et pour être mieux à même de visiter les temples d’Angkor, nous parcourons le Musée National des Beaux-Arts. Nous apprenons à reconnaître Brahma, Shiva, Vishnou, Hari-Hara, Ganesh, Uma, Garuda, ou encore Naga. Les sculptures sont magnifiques et nous en avons plein la vue.

Tant de découvertes nous ouvrent l’appétit. Un verre au FCC (Foreign Correspondents’ Club), l’ancien club des correspondants de guerre, nous permet de siroter tranquillement un jus de fruits et un cocktail dans un cadre colonial très agréable avec vue sur la rivière Tonlé Sap où de nombreux badauds – et nous en fin de journée – se promènent.

Nous filons ensuite direction Friends, un restaurant d’application d’école hôtelière créé par l’ONG du même nom. Elle permet de réinsérer de jeunes cambodgiens en leur apprenant, entre autres, les métiers de l’hôtellerie. La cuisine y est excellente, les jeunes vraiment accueillants et souriants. Une super soirée.

Notre seul regret à Phnom Penh : ne pas avoir pu visiter le Palais Royal, fermé pour la visite officielle du président du Vietnam et de sa femme. Ceci nous aura tout de même permis de découvrir l’incroyable accueil qui lui a été réservé devant le palais : cars entiers d’écoliers sur les trottoirs, arborant des pancartes avec les portraits des deux personnalités, des fleurs, militaires, musique, danses de dragons… Une petite fête que nous avons été contents de partager, un peu en spectateurs…

Décidément, ça bouge à Phnom Penh !