11 décembre

Le Pérou et la Bolivie ne formant autrefois qu’un seul pays et partageant de nombreux traits culturels, nous les regroupons dans un même « morceaux choisis ». Laure a déjà évoqué plusieurs traditions ou coutumes, telles que le marché aux sorcières de La Paz, ou encore le Tio des mineurs. Ce sera donc un complément à nos précédents messages.

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Nous commençons donc par le Pérou. A Cusco, nous avons pu apercevoir une façon originale de faire respecter la signalisation aux piétons. Plutôt que d’employer des policiers en uniformes, la municipalité a préféré mettre une petite touche d’humour ou de couleur locale, allez savoir, avec des employés déguisés avec des costumes de carnaval. Il est fort probable que l’interpellation en pleine rue par un tel énergumène ne passe pas inaperçu et, comme on dirait chez nous : « c’est la honte ». Nous avons retrouvé ces olibrius en Bolivie (à La Paz), mais ils étaient déguisés en zèbres et avaient moins la classe 😉
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Une autre spécificité péruvienne est l’Inka Kola : une boisson gazeuse très sucrée au goût de malabar. Les Péruviens sont très fiers de leur boisson nationale et du fait que c’est le soda le plus bu, devant le Coca-cola ! Cependant, pas d’inquiétude pour la compagnie américaine, c’est elle qui produit l’Inka Kola.
boeuf-sur-les-toits-1 Dans la région de l’Altiplano, entre Cusco et Puno, il est très fréquent de voir une paire de taureaux sur les toits des maisons. Souvent accompagnés d’une croix et de deux flasques, ils sont un exemple du syncrétisme entre les traditions pré-hispaniques et la religion catholique. Offerts uniquement par paire, ils sont symboles de fertilité, de prospérité, protection et de chance. Avant, c’était un couple de lamas, animaux plus locaux. Avec l’arrivée des Espagnols, ils ont été remplacés par des taureaux. La croix est aussi un ajout post colonisation. Elle est accompagnée d’une flasque d’eau bénite (pour Dieu) et d’une autre de chicha, la boisson alcolisée locale à base de maïs (pour la Pachamama, la déesse de la terre).
371 En Bolivie, certains magasins ont une façon originale de rendre la monnaie quand c’est une petite somme. Si vous allez faire une photocopie par exemple, cela vous coûtera dans les 0,20 bolivianos. Il existe bien des centimes en pièces, mais ils ne valent pas grand chose : il faut diviser par 10 en gros pour avoir l’équivalent en euros. Dans notre cas, les deux photocopies nous coûtaient 0,40 et en retour de la pièce de 0,50 bolivianos nous avons eu droit à un bonbon, faisant office de monnaie.
vous-avez-un-appel Lors de notre tour dans le Sud Lipez, nous avons dormi la première nuit dans un petit village reculé et assez pauvre. Visiblement, peu de personnes ont le téléphone chez elles ici car le téléphone public est équipé de deux mégaphones. Lorsque que quelqu’un reçoit un coup de fil, il est appelé via ceux-ci. Pas très discret, mais très efficace 😉
justice-communautaire-lynchage-des-voleurs Enfin, lors de notre passage à La Paz, nous avons été étonnés par la présence de mannequins pendus à des arbres avec des messages dissuasifs (le voleur sera pendu puis brulé vivant). En Bolivie, il y a actuellement deux justices : celle « officielle », avec ses juges et son droit commun, et celle « officieuse », dite communautaire. Cette dernière est bien plus expéditive et n’est pas légale mais les autorités boliviennes n’y font pas grand chose. Il semblerait même qu’un projet de loi veuillent la légaliser. Bref, dans notre cas, de nombreuses personnes sont lynchées, torturées et/ou brulées chaque année.  D’autres jugements sont proclamés par la communauté sans mener à la mort cependant (expulsion du village par exemple).
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Dans les deux pays, nous retrouvons certaines coutumes communes. Par exemple, les affiches électorales sont peu nombreuses et généralement ce sont plutôt des murs d’une maison qui sont peints. Il y a toujours un symbole associé au nom du candidat. Il est parfois unique ou est celui du parti. On suppose que le vote se fait en cochant un symbole, permettant ainsi à tous de voter, même aux illettrés.

Quand ce ne sont pas des affiches électorales, cela peut être des messages de propagande en faveur du président actuel par exemple. Les Péruviens et Boliviens aiment aussi utiliser leurs montagnes en guise de panneaux pour des messages personnels ou pour de la signalisation (bienvenus à San Pablo) entre autres choses.

cactus-sur-les-murs-a-cusco_san-blas cactus-sur-les-murs-a-maras Les paysans de cette région ont trouvé une façon originale (et écologique) de remplacer le verre pilé ornant le haut des enceintes de maisons : le cactus ! Il suffit d’une mince couche de terre et de nombreux cactus pour que l’imprudent voleur vienne se piquer à fouiner dans la demeure.
cimetiere-bolivien Dernière tradition commune, la fête des morts. Celle-ci se déroule au même moment que la Toussaint mais suit des rites complètement différents. Ainsi, ce n’est pas une fête triste mais plutôt l’occasion de se retrouver au cimetière avec les défunts. Une sorte de pique nique est organisé suivant des règles très précises. On apporte ce qu’aimait le défunt : s’il aimait le vin rouge, on lui amène une bouteille par exemple. Les gens viennent danser autour des tombes et la musique vient égayer cette journée pour les morts. Tout cela sert à « nourrir les morts » pour qu’ils assurent une bonne récolte l’année suivante. Pour des informations plus détaillées, cette page explique plutôt bien le déroulement de la fête.