26 septembre

Suite de la rubrique des « morceaux choisis » avec quelques singularités calédoniennes. Ce petit bout de Pacifique a certaines particularités qui ne nous ont pas échappés au cours de ces deux semaines.

p1060504 Les mariages calédoniens sont un moment fort de la vie locale. Ils durent en général quatre jours, du jeudi au dimanche pour la grande terre et en semaine pour les îles Loyauté. C’est l’occasion de grandes fêtes en général bien arrosées 🙂 Ils sont annoncés par des panneaux au bord de la route, indiquant non pas la direction vers le lieu du mariage, mais incitant à ralentir et à ouvrir l’oeil.
p1060513 Tout le long de route de la côte Est, vous pouvez apercevoir des échoppes telles que celle-ci. Il n’y a pas toujours quelqu’un de présent pour faire l’article. Il suffit juste de faire son choix parmi les objets artisanaux (dont des sculptures de pierre à savon que nous n’aurons pu ramener…), coquillages, fruits ou légumes proposés et laisser le prix indiqué dans une petite boîte. N’importe qui peut avoir son échoppe devant sa maison et proposer sa production locale.
de-hienghene-a-ponerihouen-2 Vers le sud de la côte Est, la région est connue pour avoir des aspirations indépendantistes. Tandis que le reste des abribus calédoniens est généralement décoré de peintures variées (représentations de vie quotidienne, de fonds marins…), ceux-là portent fièrement les slogans et effigies de leaders indépendantistes. Par exemple, sur celui-là, Ataï, un ancien chef kanak ayant mené une grande insurrection au XIXème siècle,  est représenté sur le côté gauche.
p1060348 Pour sceller un accord, il n’est pas nécessaire de signer un bout de papier pour les Kanaks. Félix, de la tribu de Tiendanite, nous explique que les papiers sont éphémères. A la place, les Kanaks préfèrent planter un arbre « qui dure » et écrire sur une pierre lors d’un accord.

C’est ainsi que vous pourrez voir à côté de la tombe de Jean-Marie Tjibaou trois arbres. Le plus grand correspond à la visite de Michel Rocard pour les accords de Matignon en 1988. Le second a été planté par Lionel Jospin lors des accords de Nouméa (1998) et le plus petit, en photo, est tout fraîchement arrivé avec François Fillon pour sa visite du 18 juillet de cette année. Ce fut la première fois que les deux drapeaux (français et kanaks) ont été hissés officiellement côte à côte.