15 décembre

vallees-calchaquies-26_on-l_a-eu Deuxième jour dans le Nord pour notre fine équipe française.  Tout le monde est en forme et prêt pour l’une des étapes clefs du périple : les vallées de Calchaquies. Plus que jamais motivée, l’équipe sera-t’elle au niveau du défi ?

Quelques minutes avant le départ, l’heure est aux vérifications techniques. Niveau d’huile, d’essence, état des pneus… Tout est passé au crible. L’écurie française, grande favorite de la course, ne doit rien laisser au hasard.

Le tracé du parcours offre aux concurrents des terrains très variés. Il les emmène tout d’abord dans la Quebrada de Escoipe, où de superbes montagnes rouges et vertes semblent encourager les participants. Puis la piste devient plus caillouteuse et tout le monde retient sa respiration dans les lacets qui sillonnent la montagne. Au sommet, la récompense est de taille : la piste s’élargit et continue dans un immense plateau désertique d’une grande beauté. L’équipe redescend de ce désert plat par une ligne droite mythique qui n’en finit pas : la Recta Tin-Tin. Bordée de cactus aux formes diverses et d’une montagne aux mille couleurs, elle permet à l’équipe française de pérenniser son avance sur ses concurrents.

Après le désert, le village de Cachi apparaît comme par magie. Changement de pilote et de co-pilote. Nos sportifs français en profitent également pour aller faire une prière à l’église (où le plafond comme le confessionnal sont en bois de cactus). Nulle précaution, même superstitieuse, n’est à écarter.

A partir de Cachi, la piste devient plus mauvaise et tortille pendant 48km jusqu’au prochain village, Molinos. Romain, notre pilote toulousain super entraîné a beau user de tous ses talents, rien n’y fait et le drame a lieu : deux pneus se retrouvent à plat coup sur coup à seulement 2km de Molinos. Malveillance d’un garagiste perdu au milieu de nulle part ou simple malchance, nul ne pourra le dire. Mais le résultat est là : 30 minutes d’arrêt sont nécessaires à Molinos pour remettre la Zafira en état de marche. Autant de temps concédé aux autres écuries… Quel suspens ! L’équipe, qui tente de faire contre mauvaise fortune bon cœur, en profite pour admirer les merveilles offertes par le paysage : montagnes arides, aiguilles pointues, désert et cactus. Un paysage quasi lunaire qui l’accompagne jusqu’à la ligne d’arrivée de l’étape à Cafayate.

Très belle performance de l’équipe française, qui malgré ses péripéties techniques, réalise un temps remarquable. Première du classement ! Un résultat très encourageant, qui donne des idées à nos six acolytes : après de tels exploits, pourquoi ne pas tenter le Paris-Dakar, dont le départ sera donné le 1er janvier prochain à Buenos Aires, à seulement quelques heures de route de là ?