23 octobre

skydive-6 Avez-vous déjà vu les yeux des enfants regarder avec envie les vitrines de Noël, le nez collé contre les vitres du magasin de jouets ? Souvenez-vous de ceux du chat Potté de Shrek… Vous voyez un peu de quoi je parle ? Vous conviendrez qu’il est plutôt difficile de résister. Eh bien ce sont ces mêmes yeux que j’ai pu admirer pendant 3 semaines à chaque passage devant un centre de Skydive. Impossible de ne pas craquer : « Pour ton anniversaire, tu feras le grand saut Loulou ! ».

Je lui laisse la plume pour vous raconter son aventure aérienne…

Depuis quelques semaines maintenant, cela me trottait effectivement dans la tête. C’est finalement à Taupo que sont réunies les conditions idéales : un grand ciel bleu sans nuage, une visibilité parfaite, peu de vent et un lieu superbe…  il n’en faut pas plus pour se lancer dans un Skydiving, ou saut en chute libre en tandem, une « spécialité » locale.

Nous avons choisi Skydive Taupo pour un saut à 15 000 pieds (4572 mètres) : 60 secondes de chute libre puis 3 à 6 minutes de descente en parachute. Let’s go !

La petite vidéo d’introduction passée, c’est l’heure de rencontrer mon moniteur puis d’enfiler ma combinaison. Quelques photos plus tard, me voilà dans l’avion en compagnie de 4 autres tandems, non sans appréhension 🙂 Décollage, et direction le premier pallier à 12 000 pieds. Un premier tandem saute puis nous continuons l’ascension avec des masques à oxygène. Ca ne rassure pas trop ^^ Quelques minutes plus tard, c’est le moment de se lancer. Je suis le dernier, j’ai donc le temps de voir les 3 autres sauter mais pas de stresser : en quelques secondes je me retrouve au bord de l’avion, les jambes dans le vide pendant une seconde, et celle d’après je suis déjà dans les airs, la tête dans tous les sens. On n’a pas le temps de tergiverser ni d’appréhender, c’est trop rapide. Il faut environ 8 secondes pour atteindre plus de 200km/h. La sensation de chute est vraiment intense mais pas terrifiante: le cerveau ne perçoit pas la distance au sol et il n’y a donc pas de vertige possible. Les 60 secondes passent en un rien de temps mais c’est une super expérience ; c’est vraiment bizarre de chuter comme cela. On n’a pas vraiment peur, c’est une grosse montée d’adrénaline. La vue est magnifique : on aperçoit les deux côtés de la Nouvelle Zélande, le lac de Taupo, les volcans du parc Tongariro et d’autres montagnes inconnues. Il paraît même que l’on voit la courbure terrestre à cette hauteur. Très franchement : je n’en ai aucune idée vue la vitesse. Le seul hic a été une petite difficulté à respirer (liée à la vitesse, au froid et au manque d’oxygène je pense), les masques n’étaient donc pas là pour rien 🙂

La chute libre prend fin avec l’ouverture du parachute. J’ai l’impression qu’elle n’a duré que quelques secondes. L’ouverture est synonyme d’intenses douleurs aux oreilles, au niveau des tympans. Il est déconseillé de sauter lorsqu’on a eu un rhume et je n’ai pas réagi au fait que mes allergies auraient les mêmes conséquences. Mes oreilles se sont « bouchées » (à cause de la pression  exercée sur le tympan) et sont revenues à la normale dans la journée. Du coup, la descente en parachute aura été un peu moins agréable, même si j’ai pu profiter du silence régnant dans les airs, de la sensation de voler et de la superbe vue, entre deux bâillements forcés et déglutitions. Cette expérience m’a néanmoins donné envie de tester un vol en parapente, tellement c’est agréable de se laisser porter par les courants d’air. Et peut-être que j’arriverai alors à convaincre Laure de voler avec moi ! « L’atterrissage » a été nickel, le moniteur a parfaitement amorti la chute ^^