10 novembre

cc30 Driiiiiiiing ! Il est 2h30, comme prévu, tout le monde debout ! Le canyon de Colca nous attend pour deux jours de trek. Et il va falloir être en forme. Au programme du premier jour, descente de 1250 mètres (de 3400 à 2190 mètres d’altitude) en bas du canyon, et le deuxième jour, ascension de 1050 mètres avec un retour à 3200 mètres d’altitude. Tout un programme.

Le canyon de Colca, à 180 kilomètres au nord d’Arequipa, est le second canyon le plus profond au monde (après celui de Cotahuasi, situé non loin). Il s’étend sur une centaine de kilomètres.

Le plus fascinant dans ce canyon, ce sont les milliers d’hectares de terrasses (andenes) harmonieusement dessinées et sculptées dans la montagne, dans des sites escarpés et sauvages. Elles sont l’œuvre des Indiens colluhuas, une civilisation de 1000 ans plus ancienne encore que celle des Incas. Vues d’en haut du canyon, elles offrent un spectacle époustouflant.

A flanc de montagne se trouvent également quelques petits villages, de moins en moins habités. Ils sont en effet coupés du monde comme aucune route n’y mène. Ici la population vit essentiellement du tourisme, qui lui permet de résister. Sa seconde occupation est l’agriculture, qui n’est cependant pas destinée à la vente. Tous les jours, les habitants montent donc la montagne à dos de mulet pour cultiver leurs champs dans les terrasses.

C’est à pieds que nous avons relevé le défi. Et à cette altitude, on peut dire que nous en avons un peu bavé. Heureusement que le cadre était là pour nous encourager. En compagnie de notre guide, Elar, de deux anglaises et quatre allemands vraiment sympas, nous avons ainsi passé deux supers journées. Nos efforts ont été récompensés à diverses reprises : nous avons pu admirer le vol majestueux de condors (oiseaux sacrés des Andes), voir nos premiers lamas et alpagas, admirer les tenues traditionnelles des femmes péruviennes, et le premier soir, nous relaxer à Sangalle, surnommée l’oasis avec ses piscines thermales aménagées grâce à l’eau de la montagne.

Sur le chemin du retour, nous avons aussi eu la chance de voir des flamants roses et des vigognes sur le bord de la route, jusqu’à 4900 mètres d’altitude. Dépaysement garanti. Nous revenons donc crevés… mais ravis !

Un bon entraînement pour le chemin des Incas, qui nous mènera en quatre jours au Macchu Pichu. Départ prévu le 13 novembre, après 2 jours de rechargement de batteries à Cusco. A suivre !