Angkor… et toujours : l’intemporalité de temples centenaires
Dans notre dernier post, nous vous avions promis une prochaine exploration. En voici une de taille : les temples d’Angkor ! Peu d’endroits au monde ne nous fascinaient autant que l’ancien centre de l’Empire khmer. Nous n’avons en rien été déçus.
Pendant quatre jours, nous avons arpenté pas moins de dix-huit temples du site. Nous n’imaginions pas l’immensité et le nombre des monuments d’Angkor. Nous avions à l’esprit les trois célèbres tours d’Angkor Vat, que nous avons eu la chance de découvrir au lever du jour, et ne nous doutions pas qu’il existait autour d’elles des kilomètres d’autres vestiges archéologiques tout aussi splendides.
Autrefois symboles de la puissance des rois khmers qui les ont édifiés , les temples sont aujourd’hui encerclés par la forêt. La végétation a repris possession d’espaces autrefois occupés par des milliers de khmers, s’insinuant entre les pierres comme à Ta Prohm particulièrement. Les singes courent parmi les pierres, les racines se font pythons… Un lieu particulièrement magique.
Le Bayon d’Angkor Thom nous a également marqués : imaginez une forêt de têtes gigantesques, aux sourires énigmatiques… Impressionnant. On pense également à la finesse des bas-reliefs de Banteay Srey, aux éléphants du Mébon Oriental, au coucher de soleil sur Phnom Bakheng et à tant d’autres.
Nous avons retrouvé sur les murs d’Angkor Shiva et son Nandin (taureau), Vishnou et son Garuda (mi-oiseau mi-homme), les Apsara (danseuses), Devata (divinités féminines), Bouddha et tous les autres découverts à Phnom Penh. Un vrai bonheur de pouvoir les reconnaître !
Enfin, une jolie rencontre pendant ces quatre jours : celle de Koy, notre chauffeur de Tuk Tuk, qui nous a promenés de site en site (la location de motos étant interdite aux étrangers à Angkor). Âgé de 28 ans, Koy est chauffeur depuis 7 ans. Le moyen qu’il a trouvé, nous explique-t’il, pour ne pas travailler aux champs de riz comme ses parents – trop fatigant. Pas encore marié, il cherche une épouse pour pouvoir quitter le foyer familial. C’est un garçon adorable avec qui nous prenons plaisir à échanger sur nos cultures. Nous prenons vraiment conscience de notre chance lorsqu’il nous explique qu’il économise pour se rendre à Phnom Penh, où il rêve d’aller. Il nous demande de lui en parler. Lui, ébahi, n’en revient pas du voyage que nous avons pu faire à seulement 25 ans…
Quatre jours superbes donc, et même Angkor plus que ça !
Voilà bien l’étape dont je pourrais être le plus jaloux ! ^^
Encore une belle leçon de démesure : c’est l’obsession orgueilleuse de bâtir des temples toujours plus imposants qui a provoqué l’effondrement de la civilisation khmer en ruinant son économie pour ériger Ankhor Vat, littéralement « la ville-temple »… alors qu’elle dominait tout le sud-est asiatique depuis trois siècles.
C’est superbe, ça titille l’imagination sur la vie à cette époque et la capacité des peuples à créer des monuments aussi massifs (même si au passage il a fallu sacrifier quantité de vies).
Toutes ces pierres transportées à la force des hommes et non des machines comme de nos jours force le respect.
Vous n’auriez pas croisé un ours déguisé en singe entrain de danser des fois ? 😉
Matt > ils n’avaient certes pas de machines motorisées, mais attention, on est pas non plus du tout dans le même cadre que pour les pyramides d’Egypte, par exemple : les égyptiens de l’époque de Khéops ne connaissaient ni la roue ni le levier, alors que les khmers, quelque 3.500 ans plus tard, disposaient de techniques de construction et de transport autrement avancées. On peut donc comparer ces temples au cathédrales européennes : ils sont certes splendides et démontrent la puissance d’une civilisation, mais on est loin du cadre des travaux titanesques réalisés avec des moyens rudimentaires 🙂
Fin du hors-sujet 😀